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            - La période nabatéenne de Pétra

                L'arrivée des Nabatéens, peuple nomade arabe, remonte probablement au VIème siècle av J-C, date à laquelle ils entrent en pays d'Édom et prennent le contrôle de Pétra. Les Edomites sont à l'époque partis s'installer dans la région d'Hébron, abandonnant le site. Rapidement, les Nabatéens se sédentarisent dans la région laissée libre. Les Nabatéens se font connaître notamment pour leur technique de poterie de très haute qualité, savoir sûrement transmis par les Édomites, ainsi que pour le sytème hydrolique sophistiqué qu'ils ont construit avec des tunnels et des chambres d'eau.

                La cité se développe grâce au commerce sur la route de l'encens. Cet itinéraire terrestre historique partait du Yémen le long de la côte occidentale de l'Arabie et se divisait à Pétra en une branche nord-occidentale qui conduisait à Gaza, et en une nord-orientale en direction de Damas. L'eau et la sécurité ont fait de Pétra une halte pour les caravanes du sud de l'Arabie, chargées principalement de produits de luxe (épices et soie en provenance d'Inde, ivoire en provenance d'Afrique, perles de la mer Rouge et encens du sud de l'Arabie, entre autres produits hautement convoités). La résine du boswellia (l'« arbre à encens ») était convoitée dans le monde antique tout entier comme une offrande religieuse particulièrement précieuse, mais également comme médicament. Le commerce intermédiaire et des droits de douane produisaient d'importants profits pour les Nabatéens, qui donnaient aux caravaniers de l'eau et leur montraient où s'abriter la nuit - contre paiement.

                Les Nabatéens font échouer plusieurs expéditions romaines. Les Romains tentent en effet de découvrir l'origine des épices et des parfums que les Nabatéens commerçaient afin de ne plus passer par leur intermédiaire. La ville atteint son apogée en l'an 50.

                Durant le règne du roi nabatéen Obas III de -30 à -9, le royaume connaît un important mouvement culturel. C'est à cette époque que la plupart des tombeaux et temples sont construits.

                Les Nabatéens adorent les dieux et les déesses arabes des temps pré-islmiques aussi bien que quelques-uns de leurs rois déifiés. Beaucoup de statues taillées dans la roche dépeignent ces dieux et déesses.               
                Diodore de Sicile et Strabon sont les seuls auteurs connus qui ont laissé des témoignages écrits sur Pétra. Ces textes font état des importantes richesses de ce peuple arabe provenant du commerce caravanier entre Asie et Europe mais ils ne s'accordent pas sur leur mode de vie : sédentaire ou nomade, paysans ou citadins ?

            - La période romaine de Pétra

                Une confédération regroupant dix Cités-États située non loin de Pétra nommée décapole fait son apparition à l'époque romaine. Elle sera conquise par Rome en 63 av J-C.

                En 106, sans doute après la mort du dernier roi nabatéen Rabbel II, puisqu'il n'y a eu apparemment aucun combat, le royaume est annexé sur l'ordre de l'empereur romain Trajan par Cornelius Palma, gouverneur de Syrie. Pétra reçoit alors le titre honorifique de métropole (metropolis). Un peu plus tard, en 114, Pétra devient la base de départ pour les attaques romaines contre l'empire des Parthes en Iran, à l'est.

                L'ouverture des routes maritimes à l'époque romaine porte un coup fatal à Pétra et aux Nabatéens en détournant les flux commerciaux de la ville. À compter de l'occupation romaine, quelques caravanes s'arrêtent encore à Pétra, mais elles deviennent plus rares au fil du temps, malgré la construction d'une route romaine de 400 km reliant Bosra, Pétra et le golfe d'Aqaba.

                Selon la tradition arabe, Pétra est l'endroit où Moïse, lors de l'Exode du peuple israëlien d'Egypte, fit jaillir une source d'une pierre en la frappant avec son bâton. Ici se dégage l'importance du savoir hydrolique des Nabatéens, ainsi que l'importance du bâton pour les peuplades bédouine : le bâton est en effet signe de puissance car il peut s'avérer nécessaire pour la survie. Les bédouins se servent du bâton pour s'appuyer lors des pérégrinations, pour se défendre, pour se sortir des situations difficiles dans l'eau, pour creuser. Que serait un bédouin sans son baton ?


  
Petra                                  
Sources : http://fr.wikipedia.org